Silence (14) - Mai Văn Phấn. Explication par Dr. Ramesh Chandra Mukhopadhyaya. Traduction française Dominique de Miscault

Mai Văn Phấn

Explication par Dr. Ramesh Chandra Mukhopadhyaya

Traduction française Dominique de Miscault







Long Bien ou le pont de tous les songes - Dominique de Miscault




 
Silence



14.

 

Un pont d’acier

entre deux rives

et des briques sombres

À l’intérieur elles sont rouges pour de nombreuses années


Posées l'une à côté de l'autre
la route est lisse

Au passage des hommes
au son des sabots
le pont vibre


Je suis assis en position de lotus [1]
sous le pont, l'eau

 

L’eau continue à couler.

 

 

 

Explication

 

Un pont enjambe une rivière : le pont s'étend de part et d’autre de la rivière. Ce n’est pas un pont archaïque, en bambou ou en bois, mais en acier et briques noires. Bien qu’en surface, les briques soient noires, elles sont rouges à l'intérieur et ce, depuis longtemps. Nous en déduisons que, bien que le pont soit en acier ce qui est plutôt moderne, il est ancien. Des briques rouges ont été alignées pour faire la route. Maintenant, au fil du temps, les briques se sont assombries en surface. Mais à l'intérieur la teinte rouge persiste. Des hommes et des animaux passent ce pont. Puisque les briques ont été posées les unes à côté des autres, la route est lisse. Le pont vibre cependant sous les pas des hommes et des bêtes. Le poète est assis dans la position de lotus soit sur le pont, soit dans le voisinage ou sous le pont. En surface la rivière est calme, mais en dessous, le courant est fort.


De quelle rivière s’agit-il ici ? Ce pourrait être la rivière de la vie ou la rivière du temps, obstacle sur la voie de la libération. Un pont est un moyen de surmonter l'obstacle. Le pont d’acier avec sa route de briques est un passage aisé pour traverser la rivière. Les hommes et les animaux traversent le pont sans difficulté apparente. On parle du spiritualisme facilité. Mais le poète n'est pas trompé pour autant. Au lieu de franchir le pont, il est en méditation dans la posture du lotus. Il connait la différence entre l'apparence et la réalité. Bien que les briques sur la route semblent sombres, elles sont rouges à l’intérieur. Bien que la rivière semble être calme en surface, son courant est intense. Il semble donc que ceux qui traversent le pont ne perçoivent pas la rivière comme elle l'est. Ils ne marchent pas sur les vraies briques. Leur voyage spirituel est un fait de croyance. C'est lisse.


Citons un exemple pour prouver notre point de vue. Une personne donne de l'argent à l'église ou au monastère et c'est ainsi pense-t-elle traverser le pont. Mais quand elle traverse le pont, il vibre. Cela suggère que le pont dont cette personne se préoccupe n'est pas le bon pont. La rivière qui est apparemment calme n'est pas non plus la bonne rivière à traverser pour obtenir la libération. La rivière est la rivière de l'esprit. Elle est animée par des myriades de désirs qui se cachent dans notre esprit toujours agité. Nous devons surveiller notre cœur et nous devons souffrir. Nous devons marcher sur des briques faites de notre sang, fabriqué à partir de nos globules rouges pour traverser le courant toujours agité de notre esprit et aller sur l'autre rive. Le pont apparemment en acier et briques n'est pas la réalité, il doit être intériorisé. Il y a de nombreux niveaux d'esprit. Dans la couche la plus profonde de l'esprit, il est terriblement agité par nos désirs. Nous devons le traverser à l'aide d'un esprit conscient qui doit être rigoureusement discipliné et construit avec un cadre en acier[2] et les briques des cinq silas[3] ou conduites.
     

Mais traverser le pont n'est pas la fin de tout. Le monde dans lequel nous sommes nés est comme une gorge profonde. Une rive de la gorge est l'ignorance infestée par les bêtes du désir. L'autre rive de la rivière est la libération de l'ignorance. Une autre rive est la sagesse ou le nirvana. Mais le poète est un voyant. Il est assis sous le pont proche des eaux de la rivière. Il peut voir les deux rives. Il connait les misères incalculables de la vie, où les joies, la mort et la renaissance se déplacent sans cesse et connaissent un monde où il n'y a plus de naissances et de mort - savoir que les opposés sont une véritable connaissance. Et cela peut être réalisé par une discipline de l'esprit et la méditation.


__________

[1] Une position assise jambes croisées dans laquelle les pieds sont placés sur les cuisses opposées.

[2] Le Chemin Ocho. Le chemin des huit fois, bien que désigné sous le nom des étapes sur ce chemin, n'est pas un processus d'apprentissage séquentiel, mais les huit aspects de la vie, qui doivent être intégrés dans la vie quotidienne. Ainsi, l'environnement est créé pour se rapprocher du chemin bouddhiste.

[3] Le noble chemin octuple. Les cinq silas et les cinq dharmas. Le plus connu des modèles de comportement éthique est celui des cinq silas, habituellement appelés cinq préceptes. Les cinq préceptes sont généralement transmis sous une forme négative. Ils nous disent ce qu'il ne faut pas faire. Pour chaque précepte, cependant, il existe une contrepartie positive. Il est très significatif que dans l'enseignement bouddhique moderne la contrepartie positive soit beaucoup moins connue que la formulation négative. De nombreuses personnes ont entendu parler des cinq silas sans avoir entendu parler des cinq dharmas, ainsi que l'on appelle les cinq contreparties positives. Dans ce contexte, les cinq dharmas peuvent être traduits par les cinq principes éthiques. Nous allons brièvement considérer tant les cinq préceptes que les cinq dharmas, un par un, en examinant tout d'abord la formulation négative, puis la formulation positive. Ceci nous donnera une image équilibrée de cet aspect particulier de l'éthique bouddhique.

 



Dominique de Miscault: 

Artiste Plasticienne. De plages en pages qui se tournent. C’était hier, de 1967 à 1980, mais aussi avant hier, dominiquedemiscault.com. 
puis de 1981 à 1992. Et encore de 1992 à 2012 bien au delà des frontières. Aujourd’hui, la plage est blanche sous le bleu du soleil.

(http://www.dominiquedemiscault.fr)





Silence (14) by Mai Văn Phấn
Explicated by Dr. Ramesh Chandra Mukhopadhyaya
Translated into Vietnamese by Phạm Minh Đăng




 

Ts. Ramesh Chandra Mukhopadhyaya (đứng giữa) tại Festival thơ Ấn Độ



 

 Silence

 


14.

 

A bridge spanning two riverbanks

With a steel frame

Is built with dark bricks

 

Their insides remain red through many years

 

When bricks are laid next to each other

The road is smooth

 

With heavy human footsteps

Or sounds of animals’ hooves

The bridge begins to vibrate

 

I sit in lotus position*

Under the bridge the water is still

 

I know the current is still flowing.

 

__________
* A cross-legged sitting position in which the feet are placed on opposing thighs.


(
Translated from Vietnamese by Nhat-Lang Le & Susan Blanshard)

 

 

Explication

 

The poem opens with a bridge spanning two river banks. That is, the bridge extends from side to side of a river. The bridge is not a primitive one made of bamboo or wooden plank. It ihas steel frame. It is built with dark bricks. Dark though on the surface the bricks are red inside through many years. We infer from this that though the bridge raised on steel frame is rather modern a construction, it is old. Bricks were laid to make the road on the bridge and they were red. Now with the passage of time the bricks have been dark on the surface. But inside the red hue lingers. Men and animals walk to and fro along the bridge. Since the bricks have been laid next to each other, the road on the bridge is smooth. The bridge however vibrates with the footsteps of men and animal. The poet sits in lotus posture either on the bridge or in the neighbourhood of the bridge or under the bridge. He  finds the surface of the river calm. But below the surface there is strong current.

 

What is the river here? It could be the river of life or the river of time. I t is an obstacle on the road to liberation. A bridge is a means to over come the obstacle. The bridge made of steel frame  and its road made of bricks is an easy passage to the other side of the river. Men and animals cross the bridge without any apparent difficulty. It speaks of spiritualism made easy. But the poet is not  deceived by it. Instead of taking any initiative in crossing the bridge he sits in meditation in lotus posture. He finds the difference between appearance and reality. Although the bricks on the road in the bridge look dark they are read at heart. Although the river appears to be calm on the surface it has strong undercurrent. So it seems that those who cross the bridge do not perceive the river as it is. They do not plod on the real bricks. Their spiritual journey is one of make- believe. It is smooth.

 

Let us cite an instance to prove our point. A person donates some money to the church or monastery and that is how he thinks that he crosses the bridge. But when he crosses the bridge it vibrates. That suggests that the bridge he avails himself of is not the right bridge. The river which is apparently calm is not the right river to cross to get at liberation. The river is the river of mind. It is goaded by the myriads of desire that lurk in our ever restless mind. We must look into our heart and we must  bleed. We must walk along the bricks made of our blood, made of the red blood corpuscles to cross the ever restless stream of our own mind and go to the other bank of the river. The apparent bridge made of steel frame and bricks is not the reality. It must be internalized. There are many levels of mind. In the deeper layer of the mind it is terribly restless goaded by our desires. We must cross it with the aid of conscious mind which should be firmly disciplined and built with steel frame of the eight fold path and the bricks of five silas or conducts.

But crossing the bridge is not the be all end all. The world that we are born into is like a deep gorge. One bank of the gorge is ignorance  infested with the beasts of desire. The other bank of the river is liberation from ignorance. The other bank is wisdom or nirvana. But the poet is a seer. He is seated under the bridge so that he is close to the waters of the river. He can see both the banks. To know the untold misery of the worldly life  where the merry go round of birth death and rebirth ceaselessly move as well as to know a world where there is no births and deaths-to know the opposites is true knowledge. And that can be achieved through the disciplining of mind and meditation.






Tĩnh lặng (14) 
của Mai Văn Phấn
Ramesh Chandra Mukhopadhyaya chú giải
Phạm Minh Đăng
 dịch sang tiếng Việt






Dịch giả Phạm Minh Đăng


 

 

 

Tĩnh lặng

 

 

14.

 

Là chiếc cầu vắt qua đôi bờ

Thân cốt thép

Được xây bằng gạch

 

Lòng viên gạch nhiều năm vẫn hồng

Lát cạnh nhau

Đường đi rất phẳng

 

Có tiếng chân người

Hay móng chân muông thú

Cây cầu rung lên

 

Tôi ngồi kiết già*

Dưới chân cầu mặt nước phẳng lặng

 

Tôi biết nước vẫn trôi đi.

 

__________
Ngồi vắt chéo hai chân lên nhau hình hoa sen.

 

Chú giải


Bài thơ mở ra với [hình ảnh] chiếc cầu vắt qua hai bờ. Và rằng, chiếc cầu nối từ bờ này sang bờ kia sông. Đây không phải là cây cầu cổ xưa làm bằng tre hay các phiến gỗ. Cầu có thân cốt thép. Lát gạch sẫm mầu. Vẻ ngoài vậy mà lòng viên gạch nhiều năm vẫn hồng. Ta thấy rằng, dù cây cầu được dựng từ khung cốt thép và có kết cấu khá hiện đại, nó đã cũ rồi. Gạch lát đường trên cầu ban đầu mầu đỏ. Giờ theo bước thời gian, vẻ ngoài của gạch tối màu dần. Nhưng trong lòng vẫn ánh sắc hồng thuở nào. Người và động vật đã qua lại trên thân cầu này. Bởi vì các viên gạch lát nối nhau, mặt cầu phẳng mịn. Chiếc cầu dù vậy vẫn rung lên theo tiếng bước chân loài người và loài thú. Nhà thơ ngồi kiết già cả trên cầu hay quanh đó hoặc dưới gầm cầu. Ông nhận thấy mặt nước sông yên tĩnh. Nhưng dưới bề mặt là những luồng chảy ngầm mạnh mẽ.

 

Dòng sông ở đây là gì? Có phải là dòng sông cuộc đời hay dòng chảy thời gian. Nó là một chướng ngại trên con đường giải thoát. Cây cầu là một phương thức vượt qua chướng ngại. Cầu làm từ khung thép và đường trên cầu lát gạch khiến cho việc di chuyển sang bờ kia của dòng sông trở nên dễ dàng. Người và thú băng qua cầu không mấy khó khăn. Dường như thực hành tinh thần luận có vẻ dễ dàng. Nhưng nhà thơ không bị lừa mị bởi điều đó. Thay vì khởi sự việc qua cầu, ông ngồi kiết già. Ông nhận thấy sự khác biệt giữa vẻ ngoài và hiện thực. Dù gạch lát đường trên cầu trông tăm tối, nhưng chúng hồng đỏ bên trong. Dù bề mặt sông có vẻ hiền hòa, vẫn có những dòng chảy dữ dội bên dưới. Nên dường như những người đi qua cầu không nhận thức được con sông bản thể. Họ không đặt chân lên những viên gạch thật sự. Cuộc hành trình tinh thần của họ là một hành trình giả lập. Một hành trình trơn tru.

 

Hãy lấy một minh họa cho luận điểm này. Một người quyên góp tiền cho nhà thờ hay tu viện và họ nghĩ họ đang vượt qua cầu. Nhưng khi người đó vượt cầu, cầu rung lên. Vậy chăng là chiếc cầu người đó bước lên không phải là chiếc cầu đúng. Dòng sông có vẻ hiền hòa kia không phải là dòng sông cần vượt qua để được giải thoát. Dòng sông là dòng sông tâm tưởng. Nó sôi sục với hàng ngàn ham muốn bên trong tâm trí thao thức của ta. Ta phải nhìn vào tim mình và ta phải rỉ máu. Ta phải bước lên những viên gạch làm từ máu mình, làm từ các hồng cầu, để vượt qua những con xoáy không ngơi nghỉ của tâm trí ta và đến bờ bên kia của dòng sông. Vẻ bên ngoài, chiếc cầu khung sắt và gạch không phải là hiện thực. Đó phải được chuyển hoá vào trong. Có nhiều cấp độ tâm thức. Ở lớp sâu hơn nữa trong tâm thức, là những con sóng không thôi xáo động dữ dằn bởi ham muốn của ta. Ta phải vượt sóng với sự hỗ trợ của tâm trí được tôi rèn và kiến tạo bởi khung sắt là bát chính đạo và các viên gạch là ngũ giới.

 

Nhưng vượt qua cầu không phải là kết thúc cho tất cả. Thế giới nơi ta sinh như một hẻm vực sâu. Bờ bên này vực là sự sự mê muội bị các con thú dục vọng tàn phá. Bờ bên kia là giải thoát khỏi vô minh, là trí huệ hay niết bàn. Nhưng nhà thơ là người chứng. Ông ngồi dưới cầu nên ông gần với sông nước. Ông nhìn thấy cả đôi bờ. Hiểu những ẩn mật của đời trần gian nơi vòng xoay sự sống, cái chết và tái sinh bất tận luân hồi cũng như hiểu thế giới – nơi không có sự sinh, sự diệt, hiểu các đối lập là chân thức Và điều này có thể đạt được thông qua sự kỉ luật tâm trí và quán tưởng.




Tĩnh lặng - Silence (1)
Tĩnh lặng - Silence (2)
Tĩnh lặng - Silence (3)

Tĩnh lặng - Silence (4)
Tĩnh lặng - Silence (5)
Tĩnh lặng - Silence (6)
Tĩnh lặng - Silence (7)

Tĩnh lặng - Silence (8)
Tĩnh lặng - Silence (9)
Tĩnh lặng - Silence (10)
Tĩnh lặng - Silence (11)
Tĩnh lặng - Silence (12)
Tĩnh lặng - Silence (13)









 Biography of Dr. Ramesh Chandra Mukhopadhyaya

 

Address: 6/ 1 Amrita Lal Nath lane P.0. Belur Math Dist Howrah West Bengal India Pin code711202. Date of Birth 11 02 1947. Education  M.A [ triple]  M Phil   Ph D  Sutrapitaka tirtha  plus degree in homeopathy. He remains a retired teacher of B.B. College, Asansol, India. He has published books in different academic fields including religion, sociology, literature, economics, politics and so on. Most of his books have been written in vernacular i.e. Bengali. Was awarded gold medal by the University of Calcutta for studies in modern Bengali drama.

 

 

 

 

Tiểu sử Tiến sĩ Ramesh Chandra Mukhopadhyaya

 

Địa chỉ: 6/ 1 đường Amrita Lal Nath hòm thư Belur Math Dist Howrah Tây Bengal Ấn Độ mã số 711202. Ngày sinh: 11 02 1947. Thạc sĩ văn chương, thạc sĩ triết học, tiến sĩ triết học  [bộ ba] cùng với Bằng y học về phép chữa vi lượng đồng cân. Ông còn là một giảng viên đã nghỉ hưu của Trường đại học B.B, Asansol, Ấn Độ. Ông đã có những cuốn sách được xuất bản về nhiều lĩnh vực học thuật bao gồm tôn giáo, xã hội học, văn học, kinh tế, chính trị v.v. Hầu hết sách của ông đã được viết bằng tiếng bản địa là tiếng Bengal. Ông đã được tặng thưởng huy chương vàng của Trường đại học Calcutta về các nghiên cứu nghệ thuật sân khấu Bengal hiện đại.

 

 



Tranh của Gürbüz Dogan Eksioglu, Thổ Nhĩ Kỳ


















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